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Témoignage d'autiste asperger

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Témoignage d'autiste asperger Empty Témoignage d'autiste asperger

Message par Admin Lun 28 Aoû - 12:01


Témoignage d'autiste asperger
Messagepar Kilou1984 sur 01 Oct 2014, 19:35

Bonsoir,

Je suis autiste asperger, voici mon témoignage :
Mon témoignage :

Maintenant :

Je suis née le 29 août 1984 à Saint-Brieuc, actuellement sans emplois, j'ai été diagnostiqué autiste asperger modéré il y a moins de deux ans avec un quotient intellectuel normal tout en étant sous plusieurs médicaments de niveau 2. J'ajoute qu’à ce jour, aucune personne de ma famille a eu un diagnostique de TSA (Trouble du Spectre autistique), ce qui ne veut pas forcément dire qu’aucune personne de ma famille n’est concernée, d'après de livre " Le syndrome d'asperger " 3e édition de Boeck, seuls 97% des autistes asperger sont diagnostiqués, de plus ce syndrome est toujours considéré comme génétique même si d'autres pistes sont envisageables.
J'ai suivi une scolarité normale grâce aux combats de mes parents, je vais l’expliquer ci-dessous.

Petite enfance:

Lorsque j’étaie toute petite, j'ai eu une otite séreuse très mal soigné par un médecin cette maladie a duré plusieurs années j'ai donc eu énormément de traitement d'antibiotiques et d’arrêts scolaires.
J'avais beaucoup de retard à rattraper, je ne savais ni lire ni écrire, ma maîtresse d'école a tenté d' inciter mes parents à me mettre dans une école spécialisée pour enfants attardés mentaux, de plus, son collègue un professeur d'école leur a dit que j'avais trop de retard scolaire, que je n'avais pas les capacités intellectuelles pour suivre une scolarisation normale, qu’aucune école ne voudrait de moi et que mes parents n'avaient pas d'autres choix que de me mettre dans cette école spécialisée.
Lors d'une réunion, mes parents ont montré leur désaccord avec les propos du personnel de l'école et ont dit qu’eux se chargeraient de moi en me retirant de l'école pour m'apprendre à lire et à écrire, le professeur leur a répondu qu'ils n'y arriveraient pas et qu'ils reviendraient le supplier de me reprendre et qu'il me refuserait. Lors de cette réunion, un pédopsychiatre avec qui j'avais eu un entretien a été du côté de mes parents, d'après lui, j’étais tout à fait capable d'apprendre à lire et à écrire en quelque mois.
Mes parents ont maintenu leurs intentions de m'apprendre à lire et à écrire sans l'école, chose qu’ils ont réussie en moins de 6 mois.

Enfance:

Je bégayais, mon père est bègue aussi, j'avais une amie qui s'appelait Nelly, c'était loin d’être fusionnelle comme relation. J'étais violente physiquement avec des camarades très bien dans leurs peaux parce que mon père disait " C'est une tête à claques" lorsqu'il voyait des enfants narcissiques. Je l'avais pris au pied de la lettre et je pensais faire le bien en tapant des fillettes bien dans leurs peaux. Paradoxalement à ce comportement peu moral que j'avais, ma façon de penser était radicalement différente, je prônais déjà la gentillesse, la solidarité, l'humanisme. Par exemple, je me souviens que les enfants qui n’avaient pas beaucoup de jouets me faisaient de la peine alors je volais des jouets aux enfants qui en avaient le plus pour les redonner à ceux qui en avaient le moins. Je me souviens que lorsque le professeur de sport disait " que le meilleur gagne" je me disais que ce serait plus juste si c'était le plus gentil qui gagne. Je trouvais que par rapport à moi, les enfants avaient peu de sens de la moral e donc je me sentais différente, trop différente, mais dans le bon sens du terme, je m'imaginez même qu'il était possible que je sois la fille de Dieu.


Adolescence :

Au collège j'ai parfois été une tête de Turc, mais parfois j'avais aussi plusieurs amis et des vrais cette fois-ci, car je me souviens qu'elles me sollicitent énormément pour me voir malgré mon bégaiement surdimensionné. Je voulais avoir de bonnes notes, mais une rumeur s'est repeint au collège comme quoi j’étaie soi-disant déficience intellectuellement alors, des élèves très nombreux et qui ne me connaissent pas m'ont traitée de " Mongole". À force de l'entendre, je me suis dit qu'il m'était impossible d'obtenir des notes correctes alors que c'est ce que je souhaite pour avoir un bon métier.

Age adulte :

Mise sous pression par certaines personnes, dont une provenant de la mission locale, j'ai fait des études que je n'ai pas choisies. J'ai fait un CAP cuisine au début j'étais douée, mais ça s'est dégradé depuis que mes tout mes employeurs de stage m'ont insulté ( ..., mongole, " t'n’arriveras à rien"...) .
Dès 2007 je recherchais beaucoup d'emplois, j'en ai trouvé, mais la majorité de mes employeurs me disaient avec dédain et parfois avec une certaine agressivité d'abandonner dans cette voie, car je n'en étais pas capable, sans parler du salaire souvent en dessous de 200 euros, car j'étais licencié durant les périodes d'essai.
J'ai été en dépression mélancolique sévère ou extrême avec un taux d'anxiété anormalement élevée suite à une frayeur et un mal de vivre provoqué par un conjoint malsain et sadique, j'ai été hospitalisé en Hôpital psychiatrique, mais j'ai eu d'autres entretiens avec des psychiatres qui m'ont mis des diagnostiques différents les uns des autres ( schizophrénie, paranoïa, trouble du comportement, psychotique) , à cette époque je n'était pas diagnostiqué avec un TED. Le psychiatre m'ayant diagnostiqué asperger a contredit ces diagnostics . J'ai alors changé de psychiatre qui lui aussi n'a pas été décor avec mes précédents diagnostics sauf asperger (je lui avais montré le papier du CRA) .
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